Du manager chasseur-cueilleur au manager enveloppeur-serviteur !
A l’origine, nous étions toutes et tous chasseurs-cueilleurs. Nous nous nourrissions et nous nous protégions de la nature. C’était l’époque ou la nature dominait l’Homme. Elle l’obligeait à des déplacements et des efforts très importants pour subvenir à ces plus élémentaires besoins. Après quelques millénaires d’adaptation nous sommes devenus agriculteurs-éleveurs pour prélever et produire ce dont nous avions besoin plutôt que de le prélever. C’est le début d’une certaine domestication animale et végétale ainsi qu’une première étape de la domestication de notre environnement.
Sur notre lancée, nous sommes passés à la vitesse supérieure et d’agriculteur-éleveur nous sommes devenus envahisseur-dominateur durant toute l’ère moderne avec l’avènement de la société pré-industrielle puis industrielle jusqu’à ne plus faire de différence entre de la viande de cheval et de la viande de bœuf ! Cette ère est et restera certainement la seule ère où l’espèce humaine s’est mise en tête de dominer la nature et l’homme lui-même pour mener à bien le projet de quelqu’un (les fameuses élites) avec un alibi tout trouvé : Se libérer et s’émanciper de toutes contraintes !
Malgré certains progrès indéniables (technologiques notamment), les limites et les impasses politiques, économiques, philosophiques et écologiques de cette attitude envahisseur-dominateur apparaissent aujourd’hui clairement. Quelle sera la prochaine évolution du projet humain ? Formulons l’hypothèse, parmi d’autres, que nous deviendrons enveloppeur-serviteur…au moins par intérêt…
Enveloppeur pour protéger ce qui est devenu fragile (à cause de nos excès) c’est à dire notre économie, notre écologie et notre survie. Il est pour ainsi dire urgent de passer du développement durable (idée essentiellement politique) à l’enveloppement durable (idée qui doit être avant tout pratique) pour re-sacraliser ce qui devient vital à savoir : remettre l’homme à sa place c’est à dire un élément parmi d’autres de l’univers !
C’est exactement pour être remis à notre juste place que nous deviendrons Serviteur. Cela nous permettra de devenir, ni esclave ni maître de ce qui nous entoure mais simplement une passerelle pour aller d’un monde à un autre. Être cette passerelle est, au fond, notre vraie vocation pour participer à la suite de l’histoire que l’on doit à nos enfants et à nos petits-enfants. Ce côté serviteur sera également mis à contribution pour s’ajuster et s’intégrer entre nous et parmi nous ce qui assurera peut être une nouvelle et nécessaire homéostasie dans les sociétés, entreprises et organisations de demain.