Management et esprit d’équipe : Recette et tour de main !
En management comme ailleurs, l’esprit d’équipe est cette fabuleuse capacité à vivre ensemble des aventures fortes quelles que soient les conditions de températures et de pression ! Mais qu’est ce qui fonde un collectif à toute épreuve ? L’observation des organisations les plus soudées montrent que les collectifs les plus solidaires ont une réponse forte et cohérente aux cinq questions suivantes :
- Qu’est-ce que l’on a vécu ensemble ?
- Qu’est-ce que l’on veut faire ensemble ?
- Qu’est ce qui nous fait vibrer tous ensemble ?
- Quels méthodes, règles, codes, langages partage-t-on ?
- Qu’est ce qui caractérise notre éthique, nos valeurs, nos choix… ?
De cette observation, nous pouvons dégager cinq ingrédients essentiels pour construite et consolider un esprit d’équipe. Ces cinq ingrédients sont :
- une mémoire collective (qu’est-ce que l’on a vécu ensemble ?),
- une volonté collective (qu’est-ce que l’on veut faire ensemble ?),
- une sensibilité collective (qu’est ce qui nous fait vibrer tous ensemble ?),
- une intelligence collective (quels méthodes, règles, codes, langages partage-t-on ? ),
- une conscience collective (qu’est ce qui caractérise notre éthique, nos valeurs, nos choix… ?)
L’observation toujours, montre que ces cinq ingrédients nécessitent un tour de main pour parfaire la recette. En fonction du contexte de votre organisation, vous pouvez en effet faciliter et favoriser les cinq dimensions d’un esprit d’équipe en comprenant que :
- la vocation de chacun est cette voix toute intérieure qui nous appelle à devenir réellement ce que nous sommes déjà potentiellement, en allant au bout de nous-même et de notre accomplissement
- L’exigence est à la Reconnaissance ce que la responsabilité est à la Liberté : un prérequis ! Sans exigence, la reconnaissance est insignifiante. Sans responsabilité, la Liberté est un caprice
- La noblesse du management c’est savoir aider ! Aider sans assister. Aider sans détruire. Aider sans assujettir. Aider sans inféoder. Ader sans envahir.
- Le vrai sujet en management n’est pas celui du statut mais de la dignité. Une personne qui a un « petit job » qu’elle réalise remarquablement a infiniment plus de dignité qu’une personne qui a un « gros job » qu’elle réalise salement.
- Le pouvoir est relié à un poste ou à un statut (le pouvoir est une posture extérieure). L’autorité en revanche est liée à une personne, à son savoir-faire et savoir-être (l’autorité est une force intérieure). Bien distinguer pouvoir et autorité est une forme de lucidité obligatoire pour diffuser et injecter un esprit d’équipe
- On est rarement performant quand on s’ennuie au travail car la performance, au fond, n’est que la conséquence du plaisir (et donc de l’excellence) dans son job ! Le sentiment de maitriser son job (donc d’être autonome !) est un des facteurs les plus puissants pour réduire le stress au travail donc pour augmenter le plaisir et la performance !
- Les vraies valeurs dans une organisation sont à la fois plus modestes et plus concrètes que les grands mots…A ce titre, les plus grands managers font vivre les choses alors que les autres se contentent de les afficher.
- Dans une époque où il faut presque tout réinventer, il est presque réconfortant de constater que les vrais talents ont en horreur les « dogmes » du management mécanique ! (par exemple : on a toujours fait comme cela ! )
- Ce n’est pas un tripatouillant le thermostat que l’on répare la chaudière ! Il est donc plus important de s’occuper de la vie à bord plutôt que d’avoir les yeux rivés sur les tableaux de bord
- Pour redonner un vrai sens au travail, il est temps de revoir la notion de rapport gagnant-gagnant car pour l’instant ce rapport soit disant gagnant-gagnant est trop souvent un jeu de dupe où l’un roule l’autre mais savoir lequel tout de suite
- Au-delà des interminables débats, 3 concepts doivent être distingués avec soin : Vérité (Je sais), Certitude (Je décide) et Foi (Je crois). La Vérité étant toujours éphémère et la Certitude souvent volatile, au fond, ne reste que la Foi : Je crois que. Qu’on le veuille ou non, en management comme ailleurs, l’intuition précède l’observation. On ne trouve en effet jamais rien si l’on ne pressent pas où il faut chercher.
- En management, l’intuition est la capacité d’entrer directement en résonance avec la situation alors que l’instinct est la capacité de réagir sans passer par l’intellect. Il doit y avoir un « pont » entre intuition et instinct puisque pour pouvoir réagir, il faut d’abord ressentir. Et si ce pont était tout simplement l’expérience ?
- Quand tu fais toujours plus de la même chose en espérant un résultat différent, il n’y a pas le moindre espoir que les choses s’améliorent, bien au contraire
- L’intelligence s’exprime surtout face aux contraintes. Cela explique qu’en management, comme ailleurs, une zone de confort trop élevé et un assistanat trop marqué tuent l’intelligence humaine !
- Le management ne doit pas opposer, par sa logique le vrai et le faux ou par son idéologie le bon et le mauvais. Il doit juste être cohérent quelle que soit sa logique et quelle que soit son idéologie. On ne manage pas contre quelque chose, on manage pour quelque chose
- Le management d’hier c’était plutôt « Je compte sur toi ». Le management de demain ce sera plutôt « Tu comptes pour moi »
- Quand un collaborateur pose une question, le problème n’est pas de savoir quelle doit être la « bonne » réponse, mais bien de savoir pour-quoi il la pose.
- Faire un jeu de ses enjeux au travail est un formidable moyen pour réconcilier au sein des équipes, autonomie et solidarité, responsabilité et liberté, innovation et tradition, compétition et coopération…
Les ingrédients et le tour de main proposés ci-dessus sont à méditer pour toutes celles et tous ceux qui sont en charge de créer, stimuler et entretenir un esprit d’équipe cohérent, consistent et constant !