Coaching de soi
Tu tournes en rond chaque fois que tu oublies, depuis trop longtemps, de savoir d’où tu viens et où tu vas ! Ce sentiment de tourner en rond, chacun peut le ressentir à un moment donné de sa vie. En prolongeant cette introspection, il vient que nous avons tous deux ennemis mortifères pouvant parfois nous faire dérailler : La volonté d’ignorer (le déni) et l’illusion de savoir (l’utopie). Pour combattre ces deux ennemis, il devient essentiel de se rappeler, dans une société souhaitant nous imposer sa standardisation, que notre destin dépend d’une fidélité à notre mémoire d’abord (ce que nous sommes vraiment) et à notre vocation ensuite (ce pourquoi nous sommes faits). Pour vérifier ce fait, il suffit de constater que les gens heureux sont souvent fiers d’être ce qu’ils sont devenus (la mémoire de ce qui a été accompli nourrit le présent) et enthousiastes par rapport à ce qu’ils pourraient devenir (ce qui reste à accomplir par vocation est un moteur pour le futur).
Partout et en tout, il est temps de sortir de l’ambiguïté.
Face à la chape de plomb que la standardisation des modes de vie voudrait nous imposer, il est temps de retrouver la clarté de ce que l’on incarne, la rigueur sur ce que l’on veut et la force de ce que l’on fait. Cette clarté, cette rigueur et cette force nous serons essentielles pour retrouver une notion trop oubliée depuis trop longtemps : la responsabilité. Mais au fond qu’est-ce que la responsabilité ? La définition la plus radicale est certainement celle-ci : Chacun est le seul responsable des problèmes qu’il accepte de subir. En partant de cette définition, la notion de projet de vie devient évidemment centrale. A l’évidence, notre principale mission est d’accomplir notre projet de vie. Toutes les autres ne prennent sens et valeur que par rapport à celle-là. La vie est comme une meule, elle vous use ou vous polit selon le métal (ou mental ?) que vous lui proposez. La société de consommation et de loisirs a inventé le compte épargne, le compte temps et le compte à rebours (avec la notion de retraite), il est maintenant urgent d’inventer le compte « joie de vivre ».
Si le paradis n’est pas en toi, jamais tu n’y entreras !
Comment ouvrir ce compte « joie de vivre » pour nourrir un projet de vie dense et intense ? Pour répondre à cette stimulante question, observons déjà que les personnes ayant une vraie vocation ont aussi une personnalité singulière, une éthique forte, une sensibilité exacerbée et une dynamique spontanée, naturelle et paisible. A l’inverse, sans vraie vocation, tout se brouille. L’harmonie de chacun se joue dans notre capacité à devenir un pont entre le passé et le futur en vivant pleinement le présent. Pour devenir ce pont, il est nécessaire de s’appuyer sur une solide vocation et une belle intention. La vocation c’est ce que j’ai reçu (le passé), l’intention c’est ce que je voudrais en faire (le futur), l’implication c’est ce que j‘en fais vraiment (dans le présent). En tissant ainsi le temps, notre conscience devient alors ce lieu où se confronte passé (notre mémoire) et futur (nos intentions) par l’intermédiaire du présent (notre sensibilité et notre intelligence du moment) sous l’impulsion de notre vitalité (notre volonté). Résumons : Notre compte « joie de vivre » se crédite par notre capacité à harmoniser notre passé et notre avenir en pleine conscience des opportunités et des obstacles du présent grâce une vocation et une intention pleinement assumées.
Le sens ne dépend pas de là où l’on est mais de là où l’on va !
Dans sa vie comme ailleurs, sans vocation ni intention, on a ni la tête dans les étoiles (phase gazeuse) ni les pieds sur terre (phase solide), donc on se délite (phase liquide). Rappelons, pour bien faire comprendre les choses, que le bien-être est la conséquence d’une quête de sens et non un produit palliatif pour combler une absence de sens. Le sens se renouvelle dans la continuité de ce qui est sacré. Ce sacré peut être sa raison d’exister, ses valeurs, son élégance, sa noblesse, son identité, sa simplicité. A l’évidence, trouver du sens nécessite plus de questions auxquelles vous n’avez pas de réponse que de réponses qui n’admettent aucune question. Le sens exige toujours le mouvement car au fond le sens ne dépend pas de là où l’on est mais de là où l’on va. C’est pour cela qu’un projet sera toujours plus mobilisateur qu’un constat. Le sens c’est une direction, une signification et une sensation. Où va-t-on, Pourquoi et Pour vivre quoi ? Voilà les trois questions fondatrices d’un projet de vie clair, fort et rigoureux.
Nous ne sommes pas tous égaux devant le changement
Malheureusement, un projet fort (surtout après avoir été passé au rouleau compresseur de la standardisation) est souvent synonyme d’un profond changement. Et lorsqu’on regarde droit devant soi, certains voient leur avenir, d’autres leur passé, d’où une inégalité face au changement. Le changement sera toujours une menace pour les uns et une opportunité pour les autres. Lorsque le vent souffle, certains construisent des murs, d’autres des moulins. Rappelons que l’on n’apprend pas à nager en marchant autour de la piscine. Inutile donc de faire face au changement en tournant autour du pot ! Face au changement, on ne va nulle part avec de la nostalgie et du ressentiment. L’indignation est souvent l’excuse des indolents que rien ne touchent, des nonchalants que rien ne bouge ou encore les insolents que rien ne choque.Chacun reçoit au fond la fausse promesse qu’il mérite. Chercher des coupables est inutile. Cette analyse du changement est vraie pour une nation, une entreprise, une personne.
Choisir d’être au service d’un projet est la plus belle des libertés
L’avenir est toujours un mélange de rêves et de volonté. C’est le dosage des deux qui caractérise une époque ou un individu. Pour se construire un avenir qui nous ressemble, revenons à une chose simple en affirmant clairement que « ce que tu es, c’est l’accumulation de ce que tu fais » Et pour faire le plus utilement possible, poursuivons la réflexion en se demandant « Qu’est-ce que tu fais de bien et qui est difficile à faire ? ». Voilà une question au cœur d’un avenir moteur et souvent prometteur ! Pour avoir le droit à ce type d’avenir, il est utile de se remémorer que la liberté n’est pas une absence de contrainte. La liberté se gagne quand on a la force, le courage et l’audace de surmonter ses contraintes. La nuance est de taille. Choisir d’être au service d’un projet est la plus belle des libertés. Fournir les efforts nécessaires pour que ce projet ait un beau trajet est la plus supportable des servitudes. Seul le projet réconcilie liberté et servitude. La réussite au fond est de réconcilier les souhaitables (ce que l’on veut) et les possibles (ce que l’on peut). Pour y parvenir, rappelons qu’étymologiquement « valeur » signifie « Force de Vie ». Nos valeurs sont donc nos forces de vie ! A bonne entendeur…